Sur un archipel coupé du monde, se trouve une académie comme les autres, à l'exception qu'elle regorge de créatures aussi extraordinaire les unes que les autres.
 
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MessageSujet: Une sortie en famille pleine de tendresse. - PV Kyrie L. Kawayashi Une sortie en famille pleine de tendresse. - PV Kyrie L. Kawayashi EmptyMer 10 Fév - 12:19
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Une sortie en famille pleine de tendresse


Enfouis dans les songes comme toujours, le torse contre le dos de son épouse et respirant de son souffle rauque et chaud, Shinobu dormait encore à poings fermé. Après tout, c’était le week-end le moment où Kyrie et lui pouvaient véritablement souffler et profiter de rester encore d’un moment en amoureux au lit. Ils avaient vécu tant de moments joyeux, mais intenses ensemble au final. Que ce soit leur rencontre, le mariage ou l’accouchement tout avaient été rapide, mais si marquant. La joie, l’amour et la passion n’avaient fait que croire à chaque nouvelle. Il est vrai qu’une certaine routine quelque peu mécanique s’était installée entre eux, mais ils choisissaient toujours des activités pour briser cela. Il n’y avait que des baisers, de l’amour et de la complicité entre eux. Ils ne disputaient jamais et c’était à se demandait si cela ne rongeait pas le couple depuis tout ce temps. Pourtant, après le mariage et les enfants, leur amour n’avait pas changé, juste mûri encore une fois. Ils avaient tous deux pris de l’âge, mais s’aimaient encore comme au premier jour. Un regard suffisait à comprendre l’autre, un baiser, une caresse en exprimait bien plus l’un envers l’autre que des paroles. C’était pourquoi, une fois les enfants couchés, ils se permettaient un petit temps d’intimité, de passion et parfois d’audace. Ils ne faisaient rien de mal, puisqu’ils ne faisaient que raviver la flamme en eux. Une flamme pourtant déjà alimentée par leurs deux enfants, deux petits garnements aussi adorables que casse coup. Ils leur en avaient fait voir des vertes et des pas mûres, mais cela n’avait pas un seul instant entamé la détermination et l’amour parental du couple. Il en fallait bien plus pour arrêter Kyrie et Shinobu dans l’éducation de leur enfant et l’apprentissage du savoir-vivre qu’ils possédaient tous les deux. Ils avaient subi des malheurs, mais avaient su tenir bon pour finir avec deux beaux-enfants, leurs trésors. Il avait gardé son cœur bon et chaleureux à tout faire pour que sa fille et sa progéniture puissent vivre en paix et heureux.

Réveillé par les chamailleries de ses deux garnements, la tignasse brune d’un colosse nommé Shinobu quittait le dessous de la couette. On sentait le poids du monde sur son dos, mais surtout la fatigue quand il s’extirpait du lit. Même avec son envergure, il trouvait encore le moyen d’embrasser son épouse avec beaucoup de tendresse avant de traverser leur chambre d’un pas lourd, las en se cognant l’épaule contre l’encadrement de la pièce en en sortant. On pouvait bien voir qu’il avait du mal à se réveiller, mais même si c’était dur, il était hors de question que son épouse, qui dormait parfois mal soit obligée de se lever pour aller calmer les enfants. En pyjama, les yeux encore embrumés, il avançait donc vers la chambre pour y pénétrer et surprendre Hana et Tatsuo en pleine bagarre de polochon. D’un geste lent, il tendait les bras pour attraper les dits polochons et les poser plus loin avant que Tatsuo ne se mette à pleurer. Soupirant, Shinobu prit place en s’asseyant sur le lit de son fils pour lui demander ce qui s’était passé. En apprenant que c’était sa sœur qui l’avait mis en larme, en bon père autoritaire, mais juste, le géant demandait à sa fille de s’expliquer. Il l’écoutait d’un air doux, même si on voyait bien sur son visage qu’il avait encore besoin de plusieurs heures de sommeil. Il ne passait pas un savon à sa fille, mais lui demandait d’arrêter de se défouler sur son frère et de faire moins de bruit alors lui, car Kyrie et lui avait besoin de repos. Il n’eut pas à hausser la voix, car leurs enfants aussi respectueux qu’ils avaient été élevés hochèrent la tête en laissant papa Shinobu repartir. Un peu mieux réveillé, il repassait l’encadrement de la porte sans pour cette fois-ci le heurter pour venir se glisser sous la couette. Il passait ses bras autour des hanches de son épouse, en posant son visage contre sa nuque.

« Hana avait encore décidé de taper sur son frère, pour ne pas changer. On peut récupérer encore quelque heure, mon amour. »

Pendant qu’il sentait son épouse se tourner pour mieux se coller à lui, il refermait ses lourdes paupières avant de lui voler un baiser. Ils s’étaient tous deux attendus à avoir des enfants copie conforme deux, mais c’était comme si le destin avait inversé les rôles. La force ou en tout cas, ce manque de peur et le côté bagarreur étaient venu chez Hana alors que la timidité, le calme tait à Tatsuo. Il ne fut donc pas étonnant de voir qu’Hana était la princesse de son père et Tatsuo le prince de sa mère. Des enfants pas comme les autres, mais qui laissaient à leurs parents plus d’une inquiétude surtout sur le fait qu’ils aient ou non acquis leur don. Shinobu ne voulait pas que ses enfants subissent la malédiction qu’il vivait autant que sa femme. Il savait qu’être humain aurait été plus simple, mais comme rien ne s’était déclenché, ils allaient devoir attendre. En tout cas, ils purent ensemble profiter d’une heure ou deux de sommeil avant que des pas agités et deux petits monstres ne sautent sur le lit pour réveiller leurs parents. Le rire mélangé du couple ainsi que la caresse que le colosse avait faite sur la joue de son épouse avaient eu le mérite de les réveiller. D’une voix chaleureuse et très douce, il demandait à ses enfants d’aller mettre la table pour le petit-déjeuner le laissant avec son épouse un peu dans ce calme apparent. Il se levait du lit en attirant Kyrie dans ses bras et comme chaque matin l’embrassait en guise de doux bonjour. C’était un rituel qui s’était produit depuis déjà bien des années, depuis qu’ils s’étaient amourachés et avait dormi ensemble en fait. Il était aussi important que le baiser du soir ainsi que quelques caresses rien qu’à eux. Il laissait à contre cœur son épouse quitter ses bras en faisant un peu la moue pour la laisser se réveiller tranquillement. Shinobu profitait du rire de sa femme et avec son accord pour partager une douche romantique, charnelle, mais très tendre.

Cette dernière ne fut pas aussi longue qu’ils auraient voulu qu’elle soit, mais les enfants les attendaient impatiemment dans la cuisine, alors il devait se dépêcher. Ce fut le professeur de littérature qui quittait en premier la salle de bains après s’être séché en amoureux. Il prenait naturellement le réflexe d’aérer leur chambre et le lit pendant le petit-déjeuner, afin de garder un air sain pour tout le monde. Il allait par la suite s’habiller en mettant pour une fois une tenue beaucoup plus décontractée que d’ordinaire. Ainsi adieu les cravates, pantalon de costume et bonjour sweat et jean plus décontracté. Ce devait être assez drôle pour son épouse et ses enfants de le voir vêtu de la sorte. Il paraissait si droit, si élégant et sérieux qu’habiller ainsi, il laissait croire à un jumeau beaucoup moins assidu. S’apprêtant à descendre, il put tout de même voir son épouse dans une magnifique robe victorienne qu’il ne se priva pas de qualifier de divine sur sa Kyrie et prit les devants pour se rendre dans la cuisine. Il ne fit aucun commentaire en voyant les enfants collés à la télé, car la table avait été sortie et la plupart des condiments et nourritures également. Il ébouriffait les cheveux de ses enfants en les félicitant et prenait alors la charge de s’occuper du thé et chocolat pour que tout le monde puissent déjeuner dans de bonnes conditions. Il entendait la musique du livre de la jungle et s’arrêtait quelque minute pour admirer sa femme se dandine dans sa belle robe pour amuser les enfants. Il était un peu nostalgique de leur jeunesse d’amour, mais souriait de joie en voyant ce qu’il avait pu faire avec Kyrie. Ils avaient pu former une jolie petite femme aimante et soudée. Une fois tout en place, il laissait sa moitié faire venir les enfants à table. Alors qu’ils étaient tous en place en train d’entamer le déjeuner, le colosse eut une idée qu’il partageait avec sa Kyrie.

« Kyrie, ma douce, ma colombe, tu penses que vu le temps, nous pourrions sortir faire un pique-nique en famille ? Pour une fois, l’air s’est radouci et si on se couvre bien, on pourra aller faire un tour près du lac ensemble. Qu’en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: Une sortie en famille pleine de tendresse. - PV Kyrie L. Kawayashi Une sortie en famille pleine de tendresse. - PV Kyrie L. Kawayashi EmptyLun 22 Fév - 13:39
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Une sortie en famille pleine de tendresse


Dans ses songes, même dans ses songes, Kyrie profitait de la routine. Elle revoyait, encore et encore, avec une précieuse exactitude, son accouchement. Et c'était là son rêve préféré. Son souvenir favori, avec la demande en mariage de Shinobu, mais aussi leur rencontre. L'envie de sourire la saisit, avec douceur. Elle ne se souvenait pas vraiment d'un quelconque mauvais moment avec Shinobu. Autour d'elle, les autres couples n'arrêtaient pas de lui dire que ne pas se disputer était un poison, que cela faisait monter la pression sans cesse. Mais monsieur et madame Kawayashi se comprenaient d'un regard. Quand quelque chose n'allait pas, ils le lisaient sur le visage de l'autre, le décryptaient. Et c'était là toute la magie de leur histoire. Ils avaient toujours tout surmonter ensemble. Ils s'étaient efforcés, parfois à contre-courant de l'avis des autres, à écrire leur histoire afin de l'immortaliser. Et, divine surprise, leur détermination, leur vie tranquille et leur amour dévoué avait donné naissance à deux petits êtres. Tatsuo et Hana, petites canailles toujours si agitées, partageaient leur existence depuis quatre belles années déjà. Ils les avaient regardé grandir, s'épanouir, s'ouvrir, s'exprimer, avaient sauter de joie à leurs premiers mots. Et c'était tout leur plaisir que de les voir traverser le temps de cette façon. Parfois, oui, Kyrie, en regardant les photos prises à la maternité, soupirait légèrement de les voir déjà si grands. Mais elle se rassurait : il restait du temps avant que leurs oisillons ne puissent voler de leurs propres ailes. Leur rôle étant de veiller sur eux jusque là, ils trouvaient toujours, avec Shinobu, le temps, le week-end, de s'occuper d'eux. En semaine, ils étaient à l'école, quand les parents travaillaient, mais le week-end était le moment de la famille toute entière. Quoi que, quelque fois, ce fut seulement celui des parents, qui s'offraient des moments de répit pour être certains de garder la flamme vivante, bien qu'elle ne tangua jamais sous le vent.  Certes, le temps avait su les cueillir, leur conférer cet air adulte qu'ils n'avaient pas auparavant, mais les époux Kawayashi étaient foncièrement toujours les mêmes. Shinobu, fidèle à lui-même, était toujours ce géant d'amour, ce coeur immense et bienveillant. La nuit, il serrait tendrement son épouse contre lui, la nichant au creux de ses bras pour qu'elle n'ai pas froid. Et parfois, comme ce matin-là, quand les enfants, réveillés avant eux, se chamaillaient, il avait la bonté d'âme de laisser son épouse se reposer encore un peu, pour aller lui-même se charger de faire retomber le calme sur leur maison. Elle sentit la couette bouger, légèrement tirer de son sommeil par les pleurs de Tatsuo, certainement parce que l'intrépide Hana voulait jouer avec lui (pas forcément avec délicatesse, cependant), avant qu'un léger baiser ne se pose sur ses lèvres. Elle ne bougea pas, trop bien installée, et laissa faire son mari. Celui-ci, d'un pas difficile, sortit de la chambre et, en entendant ce bruit de heurt contre l'encadrement de la porte, elle étouffa un petit rire. Il devait être, lui aussi, encore tout somnolant. Pauvre Shinobu, quel amour de se lever malgré cet état.

Elle écouta, tendant l'oreille, les voix qui provenaient d'en-bas. Comme toujours, Hana ne répliqua rien à son père, qui s'avait s'imposer pour faire comprendre aux petits leurs bêtises sans toutefois jamais leur faire peur. Après tout, Tatsuo et Hana avaient toujours été protégés, veillés, aimés, ils savaient que leur père, bien que très grand et imposant, ne leur ferait jamais le moindre mal. Il contrôlait sa force, comme toujours, de son mieux. Pendant longtemps, Kyrie l'avait lu en lui, il avait eu peur de leur imposer sa force. Tout comme, à la rencontre avec les parents de la noble, il avait eu peur d'imposer sa taille. Mais, même si les curieux s'autorisaient des commérages déplacés, il était bien connu malgré tout des amis du couple que s'ils étaient très opposés par leurs gabarits respectifs, ils avaient su depuis longtemps s'en accommoder, et que désormais ce n'était plus leur préoccupation. Adroit cette fois-ci, Shinobu ne se heurta pas de nouveau à l'encadrement de la porte en revenant et, dans un sourire amusé, la tête blanche le laissa se glisser dans la couette. Elle n'eut pas besoin de demander d'explication, car il lui murmura que, comme souvent, Hana avait opté pour frapper son frère à coups de polochon, mais qu'elle semblait calmée, et qu'ils se tiendraient sages. Parfois, Kyrie riait de bon coeur face aux scènes du quotidien de ses enfants. Elle qui s'était attendu à avoir un garçon comme un petit Shinobu, courageux et capable de se défendre, se retrouvait avec une fille portant ces caractéristiques. A vrai-dire, elle n'en aimait pas moins ces deux-là, mais c'était tout de même très surprenant d'avoir un fils aussi introverti, aussi fragile. Elle prêtait donc attention à l'entourage du petit Tatsuo, qui semblait très émotif, très réceptif, avec lequel elle partageait une complicité qu'elle ne parvenait pas à entretenir avec Hana. Hana, c'était la princesse de papa. Et Tatsuo, c'était le prince de maman. Malgré ce lien particulier entre eux, Kyrie, qui avait eu peur tout d'abord, pouvait se rassurer : elle les aimait tout autant l'un que l'autre. Et, jusque là, ils n'avaient pas manifesté la moindre capacité particulière. Peut-être, finalement, seraient-ils de parfaits humains ? Le grand littéraire vint caler sa tête contre la nuque de son épouse, qui frissonna discrètement à sa respiration faisant vibrer les mèches fines de ses cheveux, avant de se remettre à somnoler. La chaleur de Shinobu avait cet effet magique. Elle était soporifique. En tout cas, elle l'était lorsqu'ils étaient ainsi installés sous la couette. Mais ce serait bien mieux encore si elle ne lui donnait pas le dos ! Elle se tourna donc, pour se nicher tout contre lui, se laissant recouvrir par cette sensation doucereuse, installant sa tête contre son cou pour y respirer tranquillement.

Leur repos, cependant, fut bien vite interrompu. Quelques heures, peut-être deux, étaient passés, et Hana et Tatsuo s'ennuyant certainement, ils décidèrent d'un commun accord de venir se jeter sur le lit de leurs parents, pour les réveiller. Kyrie garda un franc rire à sentir leur poids, une fois le choc de l'impact passer, et sentant la main immense de son mari venir caresser sa joue, elle ouvrit un peu un œil, battant de la paupière. Dur dur de se réveiller ! Il demanda aux petits de mettre la table, ce qu'ils avaient prit l'habitude de faire le week-end quelques fois. Et finalement, elle ouvrit un œil, puis l'autre. Elle battit encore un peu des cils, peinant à s'extirper des bras de Morphée, mais fut vite ramener à ce monde par leur habituel baiser de bonjour. Celui-là, ils ne l'oubliaient jamais ! Ils avaient aussi pour habitude de s'embrasser aussi avant d'aller dormir, quand ils ne s'autorisaient pas à se rapprocher un peu plus. Difficilement, et un peu à contre-coeur, la libraire sortit des bras de son mari, du lit aussi, pour aller prendre une bonne douche. Et, dans un petit rire amusé, elle laissa son époux l'accompagner. Bien sûr, pour ne pas laisser les enfants trop longtemps seuls dans la cuisine, ils se pressèrent, mais ce fut malgré tout un petit instant ensemble. Enfin, quand ils furent sécher, Shinobu alla ouvrir les fenêtres pour aérer les chambres. Et Kyrie, de son côté, tint tête à ses cheveux, afin de les coiffer d'une longue tresse. Elle coinça le bout de celle-ci entre ses doigts, pour remarquer quelques mèches fourchant et, faisant vaguement la moue, se dit qu'il allait bien falloir aller au coiffeur un de ces jours. Et puis un sourire malin se glissa sur son visage d'ange. Elle y irait, la prochaine fois, en même temps que ses deux loustiques. Comme ça, les petits anges n'auraient pas peur, avec leur maman leur montrant l'exemple ! Elle s'habilla ensuite, et ce fut l'instant magique de la journée. Elle se glissa, avec une joie infinie, dans l'une de ses robes victoriennes, à la jupe d'un beau bleu royal, et au bustier d'un blanc parfait, agrémenté de volants d'une dentelle fine. Elle frappa quelques fois, énergiquement, sur ses jupons pour les replacer correctement, ne supportant pas les cages à oiseaux sous sa robe, et elle fut enfin prête. Ou presque. Elle releva sa tête, l'enroulant en un chignon tressé relativement complexe, avant de sourire de satisfaction. Depuis la naissance d'Hana et Tatsuo, elle pouvait de nouveau se permettre de revenir à son style vestimentaire de toujours. A Dieu, robes flottantes, vêtements du quotidien de quiconque. Kyrie était redevenue, à son délice, la Kyrie de toujours. Elle frotta ses mains entre elles, comme pour se laver du travail accompli, en souriant.

En sortant de la salle de bain pour rejoindre son mari, elle rit. Il y avait une telle différence entre eux ! Elle ne pu se retenir face à cette vision si attirante d'un mari plus détendu, moins formel que l'apparence qu'il avait en partant tout les matins au travail. Elle s'attarda à le regarder, si bien qu'il lui passa devant pour aller à la cuisine. Elle gloussa encore doucement, amusée, et le rejoignit enfin. Dans la cuisine, tout était à sa place. Les enfants, fiers d'eux, regardèrent leurs parents avec un grand sourire, tournant la tête de la télévision à laquelle ils avaient mit une chaîne de dessins-animés. Elle sourit encore un peu en voyant Shinobu appliquer à s'occuper du lait et, pour sa part, après être passée lui embrasser la joue, elle se chargea du thé. Irrésistible envie, pour attirer l'attention des enfants, elle ondula un peu des hanches, dansant sur place, chantonnant l'air d'une des chansons préférées des petits, du Livre de la Jungle. En reconnaissant l'air, Hana et Tatsuo, se hissèrent contre le dossier du canapé, en regardant leur maman, avant de rire et de se mettre à chanter les paroles. Kyrie, reprenant en chœur, se mit à chanter elle aussi. Il en faut peu, vraiment très peu pour être heureux. Enfin, quand tout fut prêt, elle posa la théière à table, puis, d'un pas de voleur, vint chatouiller les petits qui se tortillèrent sur le canapé. Ce petit monde s'installa enfin à table, des sourires sur tout les visages, et, en préparant une tartine à sa fille qui en réclamait une, Kyrie tendit l'oreille à une proposition de son époux :

« Kyrie, ma douce, ma colombe, tu penses que vu le temps, nous pourrions sortir faire un pique-nique en famille ? Pour une fois, l’air s’est radouci et si on se couvre bien, on pourra aller faire un tour près du lac ensemble. Qu’en penses-tu ? »

Elle sourit encore, en voyant les deux petits sautiller sur leurs chaises, prenant l'air de réfléchir. En les observant un peu, la française se mit à tapoter de son index de libre, le couteau encore entre les mains, contre son menton. Puis elle leva ce doigt fin, le visage éclairé d'une expression maligne, le tournant bien vite vers son mari alors que les enfants trépignaient d'impatience.

« Eh bien, eh bien. C'est une excellente idée, mon amour. Mais les enfants sont-ils d'accord avec papa ? Humm, ils en ont l'air ! Disons que, si vous mangez bien, mes trésors, et que personne n'oublie son manteau, nous irons nous dégourdir les jambes ! »

Les petits Kawayashi se mirent aussitôt à manger avec appétit, ce qui ne manqua pas d'amuser encore leur mère. Elle les regarda, leur murmurant de manger un peu plus doucement malgré tout, et, étirant son bras, elle attrape une mèche claire des cheveux de sa fille, pour la remettre en place, la petite manquant de peu de la mâchouiller. Les angelots, d'ailleurs, étaient toujours en pyjamas, à se goinfrer goulûment. Un instant, elle tourna son regard vers Shinobu. N'avait-il pas comme l'impression de retrouver quelqu'un, dans leurs visages adorables ? Elle les regarda encore un peu, tranquillement, en buvant son thé, et, une fois sa tasse vidée, débarrassa légèrement devant elle, pour alléger la table. Les petits, finissant de manger, la regardèrent faire en se demandant certainement encore comment elle pouvait bien faire pour être aussi agile dans une robe aussi contraignante. Mais Kyrie, habituée, était un véritable félin, et elle se mouvait ainsi sans aucun soucis. Enfin, quand tout le monde eut fini de manger, la française débarrasse entièrement la table et, rendant sa gentillesse à son mari, lui offrit du temps, en montant habiller les enfants. Dans leur chambre, ils se chamaillèrent encore un peu, mais l'avertissement de ne pas sortir s'ils n'étaient pas sages leur ôta bien vite de malicieuses idées de la tête. En les habillant, elle leur répéta qu'ils devaient être gentils, ne pas embêter les gens dehors, et surtout bien écouter papa et maman. Elle n'aimait pas qu'ils se mettent à courir partout et s'éloigne trop, de peur qu'il ne leur arrive quoi que ce soit. A force que de petits accidents arrivent à ces enfants plutôt turbulents, elle avait finit par installer définitivement un paquet de pansements dans son sac, ainsi qu'une petite trousse de secours. Mieux valait être prête à toute éventualité. Les angelots enfin habillés, et coiffés, elle les fit redescendre, pour ranger un peu leur chambre, avant de ne les rejoindre en bas. Elle enfila son manteau, ses chaussures, accrocha son petit chapeau dans ses cheveux et, dans un soupir, ré-ajusta le chouchou dans les cheveux d'une Hana qui gigotait sur place en chouinant. Il ne manquait plus que Shinobu ! Ainsi, après avoir couverts les enfants de leurs manteaux, et les avoir enrouler dans leurs écharpes pour qu'ils ne risquent pas de prendre froid, elle utilisa sa main comme porte-voix.

« Papa, tout ce petit monde est prêt. »
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MessageSujet: Re: Une sortie en famille pleine de tendresse. - PV Kyrie L. Kawayashi Une sortie en famille pleine de tendresse. - PV Kyrie L. Kawayashi EmptyMar 15 Mar - 19:59
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Une sortie en famille pleine de tendresse


Shinobu s’était permis de commencer à manger tout en attendant une réponse de sa femme, sans la quitter des yeux. Ses perles de sang et de charbon n’avaient que rarement d’autres horizons que le visage ou les courbes de Kyrie. Après tout, il ne désirait et ne boulait qu’elle et quand il ne la regardait pas, il observait ses sujets ou surveillait ses deux enfants. Pour lui, la seule qui comptait, la seule dont il ne pouvait quitter les yeux, c’était la femme de sa vie, son épouse, sa bienaimée. Il restait toujours aussi calme en évitant d’engloutir la biscotte qu’il avait entre les mains sous le regard curieux de son fils, qui affichait un grand sourire. Il lui ressemblait vraiment beaucoup, entre cet air candide dans le regard, ce grand sourire et la timidité qui sortait de ses gestes. Un petit Shinobu en somme, sous les traits d’un enfant encore jeune nommé Tatsuo. Il ne pouvait que lui rendre le même sourire avant de tourner la tête vers sa femme en pleine réflexion. Même dans ces moments-là, il ne pouvait retenir un petit mordillement de lèvre en la voyant ainsi, retenant son envie de se lever littéralement de table pour ‘l’embrasser passionnément. Même après toutes ces années, un mariage et deux enfants, il restait le jeune homme d’antan fou amoureux d’elle. Secouant la tête, en posant sa biscotte, il reprenait contenance en essayant de cacher ses rougeurs.

« Eh bien, eh bien. C'est une excellente idée, mon amour. Mais les enfants sont-ils d'accord avec papa ? Humm, ils en ont l'air ! Disons que, si vous mangez bien, mes trésors, et que personne n'oublie son manteau, nous irons nous dégourdir les jambes ! »

Alors que son épouse venait à peine de terminer sa phrase, le colosse put voir ses deux enfants engloutir leur petit déjeuner avec un appétit d’ogre qu’il avait déjà vu chez quelqu’un, chez lui à vrai dire. Il laissait un rire quitter ses lèvres en secouant la tête devant leur spectacle avant de reprendre de manger à son tour, bien plus calmement que sa progéniture. Il jetait parfois des regards à Kyrie non sans amour, alors qu’un peu de confiture était resté sur le bout de son nez. Il avait l’air fin, lui si grand si imposant, avoir un air de gamin avec de la confiture sur le nez, c’était Shinobu pas de doute. Il n’y avait pas à dire Hana et Tatsuo étaient vraiment le portrait craché de leurs parents tout en ayant inversé leur personnalité à la naissance. Laissant son épouse s’occuper de débarrasser toujours aussi gracieusement que d’habitude, il lui fit un tendre sourire en la regardant emmener les enfants à l’étage. Après tout, ils étaient encore en pyjama et comme il s’était occupé de les calmer pour qu’elle se repose, elle lui rendait l’ascenseur avec amour. Il profitait alors du calme qu’avait laissé le départ des enfants pour s’asseoir devant son bureau, son petit coin de paix et corriger les quelques copies qu’il allait devoir rendre le lendemain sans tarder. Il eut heureusement assez de temps pour terminer avant d’entendre les deux garnements courir dans les escaliers, le son des talons de son épouse par la suite audible. Il se doutait bien qu’elle allait bientôt l’appeler pour que lui aussi enfiler des vêtements chauds afin de braver le froid encore présent dans cette journée du dimanche en famille.

« Papa, tout ce petit monde est prêt. »

Sans se faire désirer, il arrivait d’un pas lourd, mais pourtant maitrisé en souriant de nouveau à sa petite famille tout en attrapant son lourd manteau de coton pour l’enfiler autour de son imposante carrure. Il passait une écharpe qui aurait pu facilement entourer ses deux enfants sans soucis et fermait son manteau jusqu’au bord de son cou en voyant à ce que ses enfants et sa femme soient chaudement vêtus. Si prêt à partir pour cette marche en famille, Shinobu failli oublier d’enfiler ses chaussures, mais le rire de ses enfants et de sa Kyrie lui rappelèrent qu’avec des chaussures aux pieds, il aurait l’air moins idiot dehors. Secouant la tête en se plaquant la main sur le front, il riait avant d’enfiler finalement ses chaussures afin d’emmener la petite troupe à l’extérieur. Après avoir attendu qu’ils sortent, vérifiés que rien n’était resté allumé comme il faisait chaque fois, il se décidait à enfin sortir lui, aussi en fermant derrière lui. Shinobu s’approchait de sa fille pour lui prendre la main en prenant également celle de sa femme, demandant donc à Tatsuo de prendre celle de sa maman. Ils avaient vraiment des airs de petite famille modèle et heureuse quand on les regardait à cet instant et il y avait du vrai. Après tout, la naissance de ces deux enfants n’avait que renforcer l’union des Kawayashi, rapproché encore plus le couple et créer chez eux une part de parents qui avait été bien cachée tout ce temps. Ils avaient toujours eu pas mal de responsabilité que ce soit dans le travail de libraire de Kyrie ou dans celui de professeur de Shinobu, mais être parent, c’était encore différent. Le littéraire s’était encore aujourd’hui d’avoir su si bien s’occuper de ses enfants sans leur imposer maladroitement sa force et sa taille. Il aurait pu les briser sous ses doigts, mais il avait changé leur couche, leur avait donné le biberon et tout cela sans encombre en alternant avec sa femme. Ce n’était pas le père le plus parfait du monde, mais l’amour qu’il portait à sa progéniture était aussi fort que celui qu’il éprouvait pour son épouse.

Shinobu se décidait alors à bouger en emmenant toute la troupe pour une ballade des plus douce et tranquille à ses côtés. Ils croisaient comme bien souvent quelques personnes âgées à qui les enfants demandèrent des tonnes de choses sous le regard joyeux et le rire délicats de leurs parents. C’était difficile de ne pas trouver ce petit duo qu’étaient Hana et Tatsuo. Ils étaient bien différents, portaient le caractère de leur parent, mais on sentait bien qu’ils gardaient une complicité. Hana tapait parfois sur son frère, mais dans le fond, elle s’excusait la plupart du temps sans que Shinobu ne soit obligé de la réprimander. Il aimait bien ce côté déjà responsable de ses actes de la part de ses enfants. Continuant à les regarder en laissant sa femme lui tenir le bras, il ne pouvait s’empêcher de sourire de plus belle, heureux d’avoir aidé Kyrie à mettre au monde deux beaux garnements dont ils pouvaient être fiers. Il fermait alors un peu ses yeux, en essuyant une larme du bout de son index et se tournait vers sa douce épouse.

« Depuis que nous nous connaissons ma Kyrie, je n’avais cessé de sourire, voir même, je n’ai jamais cessé de sourire encore plus. Nous sommes mariés et heureux parents de ces deux beaux-enfants. Je suis fier de moi, de toi et d’eux. On est une famille comme il se doit et je dois avouer ma douce aimée que jamais un jour ne se passe sans que je t’aime encore plus. J’ose te le dire comme un poète, tu es ma muse, mon réveil, ma Kyrie. Je t’aime comme un fou, comme un roi, comme ton homme marié. »
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