Située à l'écart de la rue commerciale, dans un petite rue pavillonnaire, la maison de Nicolas passe incognitos parmi les autres habitations. Qui penserait que l'homme le plus puissant de l'archipel puisse vivre dans un maison des plus commune. Beaucoup imaginaient que Nicolas vivait dans un grand manoir loin de toute population, protégé par une équipe de garde du corps surentraînée et avec toute une batterie de chefs et de servantes pour le servir. Mais à l'inverse de ce que beaucoup de gens pensaient, le mode de vie que Nicolas préférait était très simple.

Tous les matins alors que l'horloge monumentale de l'entrée sonnait 8 heures, on pouvait voir Nicolas aller et venir dans sa maison, passant de sa chambre à la salle de bains, de la salle de bains à la cuisine et de retour vers sa chambre. Il faisait ses ablutions du matin machinalement par habitude. Une fois bien habillé et près pour une nouvelle journée. Nicolas, profitait de l'hiver pour faire un feu dans sa cheminée, et se chauffer, feuilletant un livre, en attendant que sa voiture vienne le chercher. Nicolas, malgré sa jeune apparence, se refusait à apprendre à conduire. Disant qu'à 600 ans, il était bien trop vieux pour comprendre, comment faire avancer ce monstre d'acier. Il refusait déjà toute technologie dans sa maison, ordinateur, télévision, etc. Il avait accepté l'éclairage électrique sous les supplications de son secrétaire qui lui affirmait que l'éclairage à gaz était bien trop dangereux. Enfin, bon. Nicolas avait du mal à vivre avec son temps. Si sa maison ne le trahissait pas, son vocabulaire, sa manière de parler un peu archaïque était bien trop flagrante.

Quand l'horloge sonna 10 heure, on frappa à la porte de sa maison. Nicolas marqua sa page, posa son livre, et alla ouvrir. Devant le pas de sa porte. Henry, son chauffeur attitré depuis maintenant 30 ans se tenait devant lui.

"La voiture de monsieur est avancée" dit l'homme.


"Mon ami, vous êtes bien devot. Combien de fois vous ai-je fait la demandise de me nommer Nicolas ?"


"Je ne compte plus, monsieur."

Nicolas soupira et un léger sourire aux lèvres invita l'homme à entrée.

"Souhaignié vous une quelconque boiture ?" Lui demanda Nicolas alors qu'il rassemblait ses affaires "Nous prendrons bien quelque chose à boivre avant de partir, n'est-ce pas ?" Ajouta Nicolas avec un regard entendu.

Le chauffeur essaya de refuser cette proposition, mais devant le regard lourd de sens de son employeur, acquiesça. Comme tous les matins, il allait prendre un café avant de prendre la route et comme d'habitude Nicolas allait essayer de l'engraisser avec ses nombreux biscuits et comme d'habitude, il allait arriver en retard à l'Académie. Mais henry ne changerais ces rituels quotidiens pour rien au monde. Nicolas qu'il servait depuis tant d'années était un homme chaleureux, un peu cynique mais très gentil, malgré son apparence très jeune, il était comme toutes les personnes âgées, et Henry avait plus l'impression de rendre visite à son arrière-grand-père. Ils passèrent donc une demi-heure ensemble à boire et grignoter. Et quand enfin Nicolas se décida à partir, Henry fixait sa montre d'un air agasse, imaginant déjà qu'il ne pourrait pas respecter les limitations de vitesse s'ils espéraient arriver à une heure raisonnable.

Arrivé en quatrième vitesse à l'académie, Nicolas fut accosté par sa secrétaire qui voulu le prévenir d'un nouvel arrivant à l'académie. L'étudiant attendait actuellement dans le hall. Nicolas toujours curieux pris donc la direction indiquée avec sa serviette sous le bras. Au bout du couloir de l'entrée, il put ainsi voir, assis sur une table un jeune homme d'une dizaine d'année aux cheveux bleus, le regard perdu dans le vague. Nicolas s'approcha de lui doucement et posa sa serviette sur une chaise avant de prendre la parole d'une voix douce afin de ne pas surprendre l'enfant.

"Bonjour, puis-je, vous aidiez ?"

[HRP : Nicolas parle le vieux français alors certain terme peuvent te paraître étrange]

Le jeune garçon semblait énergique, bien qu'un peu fatigué. Il salua Nicolas d'un grand sourire avant de retournez à ses papiers. Pendant que le jeune homme remplissait ses formulaires, la secrétaire de Nicolas passa subrepticement un mot à son employeur.

Sur le bout de papier, il était écrit. "Nouveau, vampire, cycle 2." D'accord. Donc il s'agissait bien d'un jeune vampire. Le comportement avenant du jeune homme aurait pu induire Nicolas en erreur, s'il n'avait pas vu les longues canines de l'enfant. Rares étaient les suceurs de sang aussi jeunes, car peu arrivaient à supporter la transformation, et ceux qui survivaient étaient souvent handicapés à vie. Les vampires préféraient les adolescents ou les êtres d'âge murs. Car le sang, semble-t-il murissait avec l'âge comme un bon vin. Le pauvre enfant qu'avait-il pu subir pour être transformé si jeune ?

Lorsque l'enfant eu fini de remplir ses papiers, ce dernier mitrailla Nicolas de question, sans que le vieillard ne puisse répondre, ou prendre son souffle. Chaque jour, il était surpris par l'énergie des jeunes gens. Lui qui aimait prendre son temps, il était souvent à la traîne, mais cela ne le dérangeait pas. Tout allait bien trop vite aujourd'hui. Souriant, Nicolas s'assit sur la chaise que l'enfant avait quitté en s'excusant, car malgré son apparence juvénile, il n'était plus tout jeune.

Il prit alors le temps de répondre aux questions de l'enfant.
"Enchanté jeune Yunhai, je me nomme Nicolas Flamel, je suis le proviseur de cet établissement." Nicolas se doutait bien que sa présentation allât surprendre l'enfant. Les gens oubliaient souvent le respect que l'on devait à ses aînés surtout quand ces derniers avaient l'apparence d'un jeune homme de 20 ans. Mais Nicolas ne leur en tenait pas rigueur.

"Alors pour répondre à tes questions, on peut trouver des banques de sangs dans les principales villes de l'archipel, d'ailleurs, nous en avons une ici, en centre-ville. Tu pourras aller en chercher par toi même pendant ton temps libre, ou en faire la demande à l'infirmerie. C'est comme tu le souhaites. Et pour ce qui concerne cette académie en elle-même, j'ai créé cette académie il y a plus de 100 ans, après la mort de ma femme. Je ne dis pas que l'île est en paix, de nombreux conflits éclatent parfois. Nous avons même créé une arène dans l'académie pour que les conflits puissent être réglé dans un cadre surveillé et que personne ne soit blésser gravement. Combattre fait partie de la nature et de la culture de nombreuses, car elles ne sont "pas inoffensives" comme tu le dis si bien. "

Nicolas rit doucement de la formule de l'enfant, avant qu'une quinte de toux ne le prenne. "Excuse-moi... *tousse, tousse*"
Le secrétaire de Nicolas entendant son employeur tousser arriva avec un verre d'eau que Nicolas bu. Il lui frotta le dos pour essayer de calmer la toux, ce qu'il réussit à faire. Nicolas sortit son mouchoir en tissus pour essuyer les gouttes de bave et regarda le jeune homme.

"Excuse-moi, je ne suis plus tout jeune... Alors jeune homme, as-tu d'autres questions ? Où es-tu près pour faire le tour de l'académie ?"

Le secrétaire, qui était toujours là essaya de raisonner son employeur

"Monsieur, vous avez un rendez-vous avec..." Mais Nicolas le coupa sec

" Ho ! Ce vieux schnock peut bien attendre, pour le nombre de fois où il a été en retard, ce n'est pas lui qui va me faire la morale, allez zou, aller le prévenir, et s'il a quelque chose à redire, qu'il regarde la poutre qu'il a déjà dans son oeil !"

Nicolas lança un regard complice vers le jeune homme "Alors jeune homme, où en étions-nous."